Lors de marches, j’enregistre à l’aide d’un téléphone des images du paysage traversé. Les lignes de celui-ci se modifient par la vitesse de la marche.
Par la suite, je contraste au maximum ces images en noir et blanc et les insère, les unes à la suite des autres.
Je les imprime sur une feuille A4 à l’aide d’un logiciel de traitement de texte et d’une imprimante ou les reproduis en sticker sur un mur.
Se crée alors une nouvelle écriture propre au rythme ordonné par le parcours de mon corps sur ce territoire.
La vitesse de marche du corps modifie les lignes du paysage, les lignes d’une architecture, par sa vitesse.
Ici, le travail n’est pas sur le paysage dans sa contemplation, mais par une forme de confrontation : par la marche, par le rythme du corps qui le traverse.
Ces images obtenues sont un ensemble de « temps fragiles « , le lien entre le corps et l’espace traversé.
La marche, la traversée du corps d’un lieu est un dessin. Le corps trace une ligne par la marche dans l’espace plan qu’est le paysage. Ces images enregistrées par la caméra pour êtres contrastées et retravaillés sont des points de cette ligne.